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Les filiales de LVMH et Kering championnes de l'évasion fiscale

By Bram Strijbos

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D'après une étude exclusive menée par un collectif d'ONG et révélée par le magazine Challenges, non seulement les paradis fiscaux se portent bien, mais les grands groupes français en profitent largement. C'est le groupe LVMH qui détiendrait le plus de filiales dans les 50 paradis fiscaux identifiés par le General Accounting Office, la Cour des comptes américaine, et les dix-huit territoires épinglés par l'OCDE. Le geant mondial du luxe se place juste devant BNP Paribas. Il semblerait que son grand concurrent Kering soit aussi bien placé. ,/

Les grands groupes font officiellement des affaires dans ces paradis fiscaux, "Nous y avons une activité commerciale, déclare-t-on au siège de LVMH. Ces Etats sont aussi des paradis touristiques où nous vendons nos produits. La présence dans ces territoires ne nous apporte aucun avantage fiscal." Meme laïus chez Kering qui affirme à Challenges que "chacune des sociétés exerce une activité économique effective."

L'autre raison de la présence des deux grands groupes du luxe dans ces territoires, c'est le rachat de sociétés étrangères. Ainsi explique-t-on chez LVMH que "Nous avons acquis une société détenue par des actionnaires russes, qui avaient exigé que nous rachetions leur holding à Chypre".

Des arguments qui ne semblent pas décisifs aux yeux des experts. Olivier Sivieude, le nouveau chef du contrôle fiscal de la Direction générale des Finances publiques liste ainsi au magazine économique des cas sophistiqués d'évasions fiscales comme le cas de ce groupe un groupe installé en France, qui localise ses marques dans un holding aux Pays-Bas, à qui il verse 1,5 pour cent de son chiffre d'affaires. Des montages contre lequel l'Etat semble démuni même si de son coté, Pascal Saint-Amans, à la tête du centre de politique fiscale de l'OCDE promet une croisade contre ces montages << avec un système qui neutralisera les échanges dans les paradis fiscaux.